Le premier album du duo rap-punk-volvo-core vient de paraître chez Atypeek Music. Vous vous demandez ce qu’est donc que le rap-punk-volvo-core ? Un petit tour s’impose donc sur la page soundcloud du groupe. En gros, imaginez Ludwig Von 88 et La Souris Déglinguées qui partouzeraient avec Stupeflip et Die Antwoord.

FreakSound Magazine

Schlaasss sort son premier album, bon comme une Knacki

C’est dans un sac que la presse a reçu le premier album du groupe Schlaasss ; plus précisément, dans un sac en papier exactement semblable à ceux dans lesquels on emballe habituellement les poulets rôtis achetés le dimanche matin sur le marché où l’on traîne une bonne gueule de bois. Rien d’étonnant à cela puisque ce disque sorti fin avril est tout aussi gras, tout aussi politiquement incorrect et procure autant de plaisir qu’un bon poulet de batterie trop grillé. Schlaasssch débute par un appel aux travelos, aux timides, aux branleurs, aux petit-e-s, aux transsexuel-le-s, aux taulard-e-s, aux vieilles putes, aux alcooliques analphabètes, aux sacs à foutre, aux fétichistes, aux frigides, aux gros tas, aux malades, aux Manouches et on en oublie. Le duo stéphanois convoque ainsi tous ses potes, tous les laissés-pour-compte, à sortir du bois à minuit, l’heure du crime : car le Grand Soir a sonné et le début du premier album de Schlaasss aussi ! Avec leur diction et leur vocabulaire de clochards avinés délirant sous l’effet de la Villageoise, Charlie Dirty Duran et Daddy Schwartz réinventent ici une lutte des classes punk et provocatrice. Sous leur plume affûtée comme un couteau de boucher, la fille-à-papa hipster devient une «salope», une «pauvre petite riche» qui va être réduite «en friche» et les néo-hippies bobos se transforment en cultivateurs de radis «avec des pulls Quechua». On l’aura compris : ces deux Stéphanois qui raffolent de Knackis ne font pas partie de la classe dominante («que sais-tu faire de ta vie d’con pour gagner ton pognon ?») et prennent un plaisir sadique à tirer à boulets rouges sur les habitudes et le confort bourgeois, incarnés notamment par des graphistes à moustache (héros malgré eux du morceau sobrement intitulé Crève). Tout au long des dix-sept titres de l’album, Schlaasss refuse de dépasser le stade anal, préférant abuser du champ lexical du sexe, fait de salopes, de foutre ou d’enculés («j’ai envie que tu trouves l’entrée des artistes ; ce soir, chéri, je veux que tu me fistes»). Et enrobe cette niaque, cette provoc’ et cette poésie prolo d’un son génial, criard et sec, fait de beat hip-hop et d’électro, qui parfois se met au service du texte, parfois se suffit à lui-même. Schlaasssch, l’album de l’été ? Assurément. À partager autour d’un feu de camp, des Knackis premier prix posés sur la grille.

Guillaume Wohlbang - www.heteroclite.org

SCHLAASSS

Rap-Electro-Punk gang created in 2012 in the miraculous city of Saint-Etienne.

Full fury, Schlaasss’ mission is to shake the paradox, irreverence and savagery through a furious music, burning poetry, prowess shows, street art and viral videos which present all facets of this wonderful monster.

The duo on stage, it’s 2 microphones, rage, blood : a demented and vibrant performance.

Schlaasss - 'Slaasssch'

Deze Franse mafketels uit Saint-Etienne, brengen inderdaad atypische klanken voort. Het moet van de holbewoners geleden zijn dat er zo weinig pointe in menselijke communicatie zat. Schlaasss parasiteren met disrespect, gratuit expliciete teksten en krankjorume krijspartijen (zie 'Selfie', 'Salope') als hun belangrijkste troeven en lijken een diametraal Réponse op Die Antwoord. Een ranzige schokdoctrine die volk zal lokken net omwille van negatieve superlatieven. Eens het twijfelachtige ft/ft/'-gehalte van het beoogde hoho-effect onherroepelijk is verdwenen en afgedropen als een klodder snot, blijft een bijzonder mager, trillend beestje over dat een dekentje nodig heeft: de muziek. Slome downtempo electro-diarree, gemaakt met een duur DAW-programma, dat hoor je, maar is dit ailes dat Schlaasss ermee doet? Qua inborst heeft 'Slaasssch' veel weg van Falco's 'Jeanny', maar dan véél erger en voor een heel album lang. Een andere manier om dit te benoemen is: Nickelodeon voor volwassenen, omwille van het onverhuld demonische gedrag van de actoren. Het spoed-collocatieteam is onderweg. Afvoeren! (kh)

Schlaasss - 'Slaasssch'

Die französische (Saint Etienne) Antwort auf Die Antwoord? Haha, schönes Wortspiel. Zumindest ist das Elektro-Punk-Rap-Schwachsinn aus dem gelben Wägelchen. Wütende französische Texte, Bumms-Beats und mehr Spielereien, als ihr alle ertragt.

Manchmal klingt das wie „normaler“ französischer Rap mit weiblichen und männlichen Vocals. Das hat Dubstep-Beats, viel Härte und die nötige Dunkelheit dabei. Und doch sind sie irgendwie recht weit draussen. Ihnen fehlt zwar nicht unbedingt die Härte und Durchschlagskraft, aber die Ideenlosigkeit, die man mit der Strasse und den Banlieues verbindet. Viel zu verschroben sind die technischen Zerschnetzelung („Pin Ton“ wirft sich selbst in den Drum’n’Bass-Schredder), zu überbordend die technischen Spielereien und zu schräg die Vocals. Dabei wird diese zweite LP dem Hörer nicht vorgaukeln, dass die Welt kein schrecklicher Ort ist, der Kitsch ist klar ironisch („La Love“) gemeint. Eine weitere Parallele zu den Südafrikanern, kaputte Musik aus kaputten Orten.

Ein gestörter Soundtrack zu wilden Parties, zu einer zerbrochenen Gesellschaft und dem alltäglichen Wahnsinn. Im Prinzip sind Schlaasss gar nicht so lustig, wie ihr bescheuertes Artwork einem Glauben machen will. Dafür catchy und bösartig. Cool!

Die LP erscheint als farbiges Vinyl, das in einem (hoffentlich unbenutzten) Pizza-Karton liegt, die CD in einem bedruckten Pouletstand-Beutel. Der digitale Download ist nicht so lustig verpackt, man kann aber einen Pizza-Slice-USB-Stick erwerben.

SCHLAASSS - SLAASSSCH est sorti en collaboration avec SCHLAASSS CLUB.